Le surentraînement

En sport, le surentraînement, ou plus précisément le syndrome de surentraînement, désigne un excès d'entrainement sportif, pouvant être préjudiciable pour le sportif. Le surentraînement peut se manifester par une simple baisse de la forme et de l'envie mais peut aller jusqu'à la perte totale de la motivation. Il affaibli également le corps et augmente le risque de blessure. Des périodes de repos sportifs devraient ainsi toujours être incluses dans un calendrier d'entrainement. Des études montrent un risque certain au-delà de huit heures d'activités sportives intensives par semaine

CAUSES

La prévention comme la guérison du syndrome de surentraînement passe par l’identification et la suppression de ses causes. Sinon, ce dernier reviendra systématiquement. Les causes principalement évoquées sont variées, et peuvent se combiner :
  • Charge d’entraînement (volume et intensité) excessive ;
  • Récupération insuffisante ;
  • Monotonie de la charge et du type d’entraînement ;
  • Augmentation trop rapide du volume et de l’intensité d’entraînement ;
  • Problèmes médicaux ;
  • Aberrations nutritionnelles ;
  • Fréquence de compétitions haut niveau trop élevée ;
  • Stress environnemental inhabituel (canicule, hiver rude, etc.) ;
  • Stress psychologique inhabituel (personnel, professionnel, etc.).

EFFETS

Les symptômes du surentraînement sont très variés, et pourraient être catégorisés de manière plus précise. Ils peuvent être objectifs (observables) ou subjectifs (décelables notamment par entretien). De manière globale et incomplète, on en retiendra les principales manifestations suivantes, qui peuvent se cumuler :
  • Chute inexpliquée (progressive ou soudaine) du niveau de performance ;
  • Besoin de sommeil (et de récupération en général) accrue ;
  • Sommeil et humeur perturbée (augmentation de l’agressivité, irritabilité, sautes d’humeur, instabilité émotionnelle…) ;
  • Jambes lourdes ;
  • Infections et maladies plus fréquentes (immuno-suppression) ;
  • Perte du « goût » de l’effort, de la motivation à l’entraînement comme en compétition ;
  • Baisse de la capacité concentrationnelle ;
  • Baisse de l’appétit, troubles digestifs ;
  • Fonctionnement de l’organisme perturbé au repos (rythme et débit cardiaque, fréquence respiratoire), mais
  • Aussi parfois pendant l’effort et la récupération ;
  • Diminution de la masse maigre ;
  • Anémie d’installation progressive.

TEST

Évaluation d’un indice de fatigue : Il s’agit d’un outil psychologique : avant chaque entraînement, l’athlète procède à une auto évaluation de son état sur une échelle de 1 à 7 avec les critères suivants :
  • Niveau de fatigue
  • Perturbation du sommeil
  • Douleurs musculaires
  • Stress
1= très très bas, 2 très bas, 3 bas, 4 moyen, 5 élevé, 6 très élevé, 7= très très élevé Résultat : Un total (indice de fatigue) proche de 16 révèle un niveau de fatigue normal lors des périodes de préparation. En période de compétitions, l’indice de fatigue doit être plus bas (10- 12). Un niveau 5 pendant 5 jours consécutifs dans un des 4 critères doit conduire l’athlète à alerter son entraîneur et à réajuster les charges de travail. Ces valeurs moyennes sont données à titre indicatif. Elles doivent être pondérées en fonction des individus et des observations sur le terrain.

QUE FAIRE ?

L’athlète et son entraîneur doivent être bien attentifs à la fatigue. Il faut que le repos soit suffisant. S’il ne l’est pas, il faut modifier le rythme d’entraînement. Dans ce cas, il vaut mieux faire moins d’entraînement (même s’ils sont plus durs) que des entraînements trop fréquents : ce qui compte, c’est de pouvoir se reposer. D’autre part, la charge d’entraînement doit être augmentée de façon progressive. Pour éviter la lassitude physique ou morale, on peut varier les exercices. Les entraînements sont plus agréables et moins fatigants. Enfin, pour que la récupération soit bonne, il faut bien s’alimenter, bien boire et bien dormir. Il n’existe pas de traitement médical du surentraînement pour l’instant. La seule façon de le soigner est de prendre du repos. Plus le sportif attend longtemps, plus le surentraînement est important, plus il faut de temps de repos pour revenir à un état normal. Cela va de quelques jours à plusieurs mois. Ce n’est donc pas négligeable.
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